LITTÉRATURE Nº212 (4/2023)
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Dépourvue de toute concession, la poésie de Paul Valet (1905-1987) malmène le lecteur. Elle l’agresse par une écriture au couteau, une insoumission absolue face à la maladie qui tourmente son corps, une éthique radicale devant les désastres du siècle. Elle séduit aussi par l’intransigeance de ses refus, sa dénonciation de la terreur et du cynisme, l’incandescence d’une langue ciselée. Nous parlerons de poésie inconcevable afin de cerner le tragique d’une oeuvre à la fois transgressive et paroxystique, encore trop peu connue.
Paul Valet’s (1905-1987) ruthless poetry manhandles the reader. It attacks him with a rough writing, a total insubordination facing illness which harasses his body, a radical ethic in front of our century disasters. This poetry knows also to use its charms throught the intransigence of refusals, the denunciation of terror and cynism, the incandescence of its chiselled language. We’ll speak about inconceivable poetry in order to understand the tragedy of this transgressive and paroxysmal work, which is still poorly known.