Le présent article propose d’examiner la pratique des « remises en scène » des ballets à travers le cas de Jean Aumer, maître de ballet au théâtre de la Porte-Saint-Martin qui s’approprie le répertoire de prédécesseurs, Jean Dauberval et Jean-Baptiste Blache. S’appuyant sur la correspondance professionnelle de ces artistes, l’auteur met en perspective les différentes significations de cette pratique dans un contexte de définition de l’auctorialité en danse théâtrale. La comparaison des programmes du Déserteur de Dauberval (1785) et d’Aumer (1804) permet enfin de déterminer le rôle joué par la réécriture de chacun dans la remise en scène des ballets.