
Romantisme N°190 (4/2020)
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Au début du XIXe siècle, la vie musicale des villes françaises se réorganise par le biais de « sociétés philharmoniques ». Fondées par des amateurs, généralement secondés par des musiciens professionnels, ces structures fleurissent sur l’ensemble du territoire. Leur activité est principalement orientée vers le concert — formation d’un orchestre, mise en place d’événements réguliers, choix du répertoire —, mais ne s’y limite pas : elles prennent également la forme de sociétés savantes, publiant mémoires et brochures et encourageant les études musicales. Héritières des pratiques d’Ancien Régime, les sociétés philharmoniques dessinent aussi un nouveau modèle, en élargissant notamment leur base sociale de recrutement et en se tournant vers des sources de financement autres que le mécénat. Pour comprendre ce mouvement artistique, il faut revenir à la définition même de « l’amateur » en musique.
During the early 19th Century, French Cities’ musical life was reshaped through « philharmonic societies ». Founded by amateurs, usually helped by professional musicians, this type of organization appeared all around the country. Mainly dedicated to concerts – establishment of an orchestra, organization of regular events, and choice of repertoire –, their activities did not limit themselves to it. Philharmonic societies were also shaped like learned societies : they published memoirs and brochures and were also devoted to the uprising of music education. Inheriting from the 18th Century’s practices, they were also redrawing a new model : by widening their social base and by finding sources of finance outside patronage. In order to understand this artistic movement, one must go back to the definition itself of the « amateur » in the music domain.

