ROMANTISME N°204 (2/2024)
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Le dialogue chez Zola est abordé ici comme un lieu de réflexivité. Ses ressorts interdiscursifs, entre notes ethnographiques et roman, doivent être pris en compte. Une mise au point conceptuelle et historique de la notion d’« ethnographie », qui est la pierre de touche de la construction romanesque de Zola, ainsi qu’une réflexion sur le statut du dialogue zolien permettent d’aborder la comparaison entre L’OEuvre (1886) et les Dossiers préparatoires. Les conversations des Dossiers préparatoires sont marquées par la préfiguration fictionnelle qui guette le carnet avant même qu’il devienne roman. En retour, la dramatisation des conversations est affectée par la logique documentaire. Dans cette perspective, les dialogues de L’OEuvre, construits entre roman et notes, s’inscrivent dans une esthétique qui régule les « poses » et les prises de position antagonistes de Claude et du père Malgras, ainsi que l’axiologie de la scène actantielle.
Dialogue in Zola is in this paper analysed as a locus of reflexivity. Its interdiscursive origins, between ethnographic notes and novel, have to be taken into account. A conceptual and historical focus on the notion of « ethnography », the touchstone of Zola’s novelistic construction, as well as a reflection regarding the status of dialogue in Zola, enable a comparison between L’OEuvre (1886) and the Dossiers préparatoires. The conversations in the Dossiers préparatoires signal the fictional prefiguration which awaits the notes even before they become a novel. In return, the dramatisation of the conversations is affected by the logic of documentation. From this perspective, the dialogues in L’OEuvre, twixt novel and notes, fit into an aesthetic whose purpose is the regulation of the poses and the antagonistic postures adopted by Claude and the père Malgras, as well as the axiology of the narrative (actantial) structure