
ROMANTISME N°207 (1/2025)
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L’oeuvre de Joseph-Marie Quérard (1796-1865), inaugurée en 1827 par le premier volume de La France littéraire, dictionnaire biographique des savants, historiens et gens de lettres de la France ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, témoigne de modifications dans la façon de penser le rapport entre bibliographie et histoire littéraire. La notion de « Belles-Lettres », venue de l’Ancien Régime, n’est plus adéquate au monde éditorial du XIXe siècle, profondément transformé en particulier par la puissance grandissante de la presse périodique. Cet élargissement des perspectives dont il se montre par sa pratique à la fois le témoin et l’acteur dans d’autres dictionnaires bibliographiques et des périodiques à faible diffusion, conduit Quérard à préfigurer ce que bien plus tard on appellera « l’histoire culturelle ».
The work of Joseph-Marie Quérard (1796-1865), inaugurated in 1827 with the first volume of La France littéraire, dictionnaire biographique des savants, historiens et gens de lettres de la France ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècle, bears witness to changes in the thinking around the relationship between bibliographies and literary history. The concept of belles-lettres, which dates back to the ancien régime, was no longer fitting in the 19th century publishing world transfigured by the growing power of the periodical press. This broadened perspective, which he expresses through his practice as both witness and participant in other bibliographic dictionaries and small-run periodicals, made Quérard a harbinger of what would much later be called “cultural history”.

