Carrefours de l'éducation n°48 (2/2019)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Cet article d’histoire contemporaine constitue une analyse de l’impact de la loi Faure de 1968 sur le financement de la recherche universitaire. Cette loi est en effet à l’origine du passage d’une distribution des fonds par le ministère, faculté par faculté, à une attribution université par université, mais aussi de la prise en compte progressive de critères qualitatifs et plus seulement quantitatifs dans le cadre de cette procédure. Il s’agit en premier lieu d’insister sur le fait que les universités n’appliquent pas toutes de la même manière les dispositions de la loi Faure relatives au financement de la recherche. En second lieu, nous souhaitons montrer comment et à quel prix certaines universités parmi celles créées dans le sillage de la loi Faure commencent, dès le début des années 1970, à élaborer une politique d’établissement en matière de recherche. Cet article s’appuie sur une analyse exhaustive des sources émanant des universités Paris VII, Rennes I et de Picardie, de la CPU, du CNESER et des ministères en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche durant la période considérée.
This contemporary history paper analyses the impact of the Faure law of 1968 on the funding of university research. This law is at the root of the transfer of the distribution of funds by the Ministry, faculty through faculty, to a distribution to individual universities, but also marks the beginning of the gradual inclusion of qualitative criteria within this process, as opposed to previously purely quantitative ones. The focus is first of all on the variety of ways in which universities have complied with the Faure law regarding research funding. The focus is then on showing how and at what cost some of the universities amongst those created after the Faure law started, as early as the beginning of the 1970s, elaborating independent research policies. Documentary sources come from the Paris VII, Rennes I and Picardie universities, from the CPU (Conférence des presidents d’université or Conference of university presidents), the CNESER (Conseil national supérieur de l’enseignement et de la recherche or National council on teaching and research) and the Ministries for higher education and research during the given period.