Politique étrangère n° 2/2007
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L’échec américain – en Irak, dans la stratégie de démocratisation et dans la lutte globale contre le terrorisme – dessine un Moyen-Orient aux prises avec le blocage de la question palestinienne, un Irak en voie d’éclatement, un Liban politiquement paralysé, et un risque de « somalisation » qui s’étend progressivement. Face à des États-Unis affectés dans leur crédibilité et à une Union européenne qui se laisse marginaliser, la Russie, l’Iran, et l’Arabie Saoudite se réintroduisent dans le jeu régional.
Obviously, the ambitious Greater Middle East project has failed. In Iraq, confrontation between communities provides a safe haven for terrorists. The Palestinian issue is not solved. In Lebanon, Hezbollah was not “eradicated”. Iran is seen as an “existential threat” by Israel. The whole regional process of democracy and reforms is stopped and violent groups or movements are using militias to gain influence. The United States have lost credibility, the European Union—except in Lebanon—is a sleeping partner, and new actors are getting influence: Russia, Iran and Saudi Arabia.