
Politique étrangère n° 2/2015
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Du raid sur Pristina (1999) à la mainmise sur la Crimée (2014), Moscou entend montrer qu’elle ne se résigne pas à être une puissance de second rang se ralliant à des règles définies par d’autres. Mais cette réaction témoigne moins d’un prurit expansionniste que de la difficulté de la Russie à se définir soimême, à se constituer en nation. Le pays cherche en réalité aujourd’hui à s’isoler comme objet politique, et le révisionnisme de Moscou s’applique d’abord et avant tout à la Russie.
From the incident at Pristina airport (1999) to the annexation of Crimea (2014), Moscow is trying to demonstrate that it will not abide by rules set by others, nor resign itself to the place of a second-tier power. Beyond an expansionist itch, this reaction displays Russia’s difficulty in defining itself and constituting a nation unto itself. In reality, the country is trying to isolate itself as a political entity; Moscow’s revisionism is aimed, first and foremost, at Russia.