Sous l’artifice... la nature. La nature encore et toujours, nous échappe. Ni l’environnement ni le paysage ne peuvent totalement rendre compte de la crise contemporaine de la nature dans son rapport avec les sociétés et leurs cultures. Alors qu’elle s’artificialise, s’émiette et se dégrade la nature est doublement de retour : retour d’une naturephysique dans des manifestations de plus en plus violentes et dévastatrices, retour d’une nature idéelle dans la pensée et la sensibilité, l’art et le rêve pour des paradis de plus en plus artificiels. Ce paradoxe de la nature doit être abordé de front. Si « la méthode est un discours de circonstance » (G. Bachelard), l’artificialisation accélérée de la nature doit être considérée comme processus dominant et principe fondateur d’un « discours de la méthode ».