Revue d'économie régionale & urbaine (1/2013)
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Le conflit à l’oeuvre dans le Val de Suse autour du projet du Lyon-Turin n’est pas un simple mouvement NIMBY. Il s’ancre dans un malaise qui grandit depuis 40 ans. Le projet de tunnel de base, avec les maladresses de son invention dans le territoire, a cristallisé et fédéré une somme de mal-êtres autour d’un collectif qui a su offrir une médiation institutionnelle à cette somme de ressentis individuels. Seulement, si une territorialité de crise s’est affirmée, il ne semble pas qu’elle puisse servir de base à l’invention de la basse vallée en territoire de projet. D’autres conflits se sont développés par exemple autour du Brenner. Un traitement de la contestation a été mis en place, fondé sur un recours aux formes de médiation institutionnelle, spatiale et sociale. Le besoin de médiation constitue la base d’une reconsidération de l’objet « basse vallée » qui s’affranchit de sa valeur d’entre-deux.
The Conflict around Lyon-Turin basis tunnel project in Val di Susa is not a simple movement NIMBY. It makes sense on 40 years of changes unaccepted and not integrated by the territory. The basis tunnel project offered a way to connect an addition of oppositions. But, if a territoriality of crisis rose from the contestation, it didn’t seem able to be a ground for an invention of the valley as project area. Other conflicts were developed around projects of alpine basis tunnels, for example around the Brenner. There, a treatment of the contestation based on constructions of institutional mediation authorized to find a positive exit thanks to the valorisation of spatial mediation (infopoint) and social one (jobs). The need of mediation constitutes the basis for a reconsideration of the spatial object « lower valley », free from its single value of in-between.