À partir des années 2000, les nouvelles modalités de l’urbanisation de la ville d’Oran semanifestant par l’étalement urbain – la réalisation de grands programmes d’habitat et de nouveaux grands équipements dans les périphéries est et sud de la ville –, ont fourni les ingrédients de l’émergence de plusieurs centralités dans sa périphérie. Quelle a été la stratégie de l’État dans la fabrique de ces centralités ? Qu’en a été le devenir du centre dans cette dynamique urbaine ? Nous émettons l’hypothèse d’une modification de la configuration de la ville ayant un effet préjudiciable sur son centre-ville. Ce dernier continue d’exister mais peine à conserver sa domination d’antan, face au schéma de polycentrisme qui se dessine dans la ville. Les données des cinq recensements (1966, 1977, 1987, 1998 et 2008) de l’Office national des statistiques, celles du bureau d’études URBOR et de la Direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction et nos enquêtes de terrain constituent les sources essentielles de cet article.