L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE (2/2021)
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Depuis la fin de la Guerre froide, découper le monde entre les Nords et les Suds est devenu courant pour penser les villes à l’échelle globale. Cependant, cette binarité efface ce que cet article désigne sous le terme d’« Ests » – ces pays, et leurs villes, qui occupent une position interstitielle entre les Nords et les Suds. Cet article interroge les fondements de la géopolitique du savoir qui a résulté de cette exclusion des Ests, non seulement de la pensée de ce que sont les Nords et les Suds, mais également de la notion de « global » pris dans un sens plus général. Il démontre que les villes des Ests sont reléguées en note de bas de page dans la littérature sur les villes mondiales, alors même qu’elles constituent des cases d’études pertinents pour les débats théoriques qui invitent à penser les villes du monde entier.
Carving up the world into Global North and Global South has become an established way of thinking about the global world of cities. This binary, however, erases what this paper calls the Global Easts – those countries and cities that occupy an interstitial position between North and South. This paper problematizes the geopolitics of knowledge that has resulted in the exclusion of the Global Easts, not just from the Global North and South, but from notions of globality in general. It shows how cities of the Easts have been confined to the footnotes in literature on global urbanism and makes a case for their relevance in theoretical debates on how to think cities across the globe.