L'information géographique (3/2017)
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Cet article se veut une prise de position à l’encontre des approches de la « nature » en ville par la présupposée « demande sociale » dont elle ferait l’objet. Abordant les citadins non comme des « demandeurs » mais des acteurs voire des faiseurs, et la « nature » non comme un objet générique mais comme un ensemble hétérogène et multiple de non-humains agissants, il vise à saisir l’activité de production mise en oeuvre par ces deux catégories d’acteurs à l’heure où les politiques néolibérales d’austérité remettent en cause la fabrique professionnelle des espaces verts. Nous penchant sur l’économie politique de la nature urbaine, nous montrons que les programmes de bénévolat et de mise au travail des non-humains dans les parcs sont des témoins d’une nouvelle division du travail environnemental.
This contribution is conceived as a critique of the focus of the (francophone) literature on urban “nature” on the hypothetical “social demand” towards it. In contrast, we approach city-dwellers as makers rather than “users”, and “nature” not as a generic object but as a heterogeneous assemblage of active non-humans. By doing so, we seek to shed light on the productive activity performed by these two categories of actors, at a time when neoliberal austere policies question the role of professionals in the making of urban green spaces. We analyse the political economy of urban nature, to show that the development of programmes that mobilise volunteer work and non-human labour testifies to a new division of environmental labour.