L'Information géographique (4/2017)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Le désir de bien-être caractériserait ce jour une demande sociale croissante. Ce désir est toutefois fréquemment compris comme le produit d’une sensation personnelle ou d’un sentiment individuel, particulièrement lorsque des habitants l’invoquent à l’occasion des concertations officielles accompagnant tout grand projet d’équipement. Une enquête par entretien ouvert et par groupe de discussion a été menée dans trois communes périurbaines ou rurales, directement concernées en 2011 et 2012 par deux projets de Lignes à Grande Vitesse. Il en ressort que le bien-être est d’abord un véhicule de communs territorialisés, dans lesquels les expériences paysagères et les valeurs dont elles seraient porteuses jouent un rôle premier, au point, dès lors, d’augmenter la puissance d’agir des habitants... par les affects. Nous ouvrons alors le débat sur la construction plus dialogique des savoirs et outils paysagers, et notamment les cartographies proposées par les porteurs de projets et leurs maîtrises d’ouvrage.
Well-being would characterize a growing social need. However, this need is often understood as the product of a personal sensation or an individual feeling, particularly in official consultations accompanying any large infrastructure project. An open-ended and discussion group survey was conducted in three suburban or rural localities, directly affected in 2011 and 2012 by two High Speed Line projects (Rhin-Rhône and Bordeaux-Toulouse). It emerges that well-being is, first, a vehicle of territorialized commons, in which the landscape experiences and theirs values play a leading role, thus increasing the power of action of the inhabitants, by theirs affects. Then, we open the debate on the more dialogical construction of landscape knowledge and tools, in particular mapping proposed by the decision makers and their technical assistances.