Annales historiques de la Révolution française n° 363 (1/2011)
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À leur naissance, les jeunes États-Unis sont loin de rassembler une nation unifiée. Les villes et les États (tels Boston et le Massachusetts) suivent fréquemment leurs intérêts propres et sont par fois en désaccord avec d’autres membres de l’union américaine. Cette diversité transparaît nettement, à l’époque révolutionnaire, de l’histoire des rapports entre Boston et la France, jadis perçue comme un ennemi acharné de cette ville très protestante. En explorant la manière dont des Bostoniens ont embrassé la culture et la religion française, cet article examine ainsi les conversions catholiques de quelques jeunes Bostoniens, puis les efforts d’une grande famille commerçante de Boston pour tirer profit des événements révolutionnaires en France et en Haïti.
The nascent United States was far from a unified nation. Individual cities and states (such as Bos ton in Massachusetts) frequently pursued their own interests, sometimes at odds with other members of the new American union. In particular, Bostonians’ relations with France, formerly the bitter enemy of this intensely Protestant city, demonstrate the distinctive course Bos ton pursued in the revolutionary era. The essay first traces the distinctive manner in which Bostonians embraced French culture and religion by examining the experiences of Boston’s first converts to Roman Catholicism. It then turns to the efforts of a leading Boston mer can tile family to exploit the commercial opportunities afforded by the French and Haitian revolutions.