
Annales historiques de la Révolution française n° 364 (2/2011)
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À la veille de la Révolution, l’Anjou, province paisible, s’éveille aux discussions qui agitent alors le royaume. La création d’une assemblée provinciale en 1787 suscite des réflexions sur la représentation institutionnelle du Tiers état, mais également sur la reconnaissance d’une entité juridique et politique pour la province. La commission intermédiaire de cette assemblée, sous l’influence d’une partie de la noblesse angevine, se saisit de ces questions à partir d’octobre 1788. Des écrits politiques alimentent ensuite les débats sur le «rétablissement » des États particuliers. La bourgeoisie « éclairée » et les corps municipaux des principales villes de la province appellent, non sans succès, le Tiers à réagir. Grâce à ce débat, la campagne des États généraux a été plus qu’amorcée. L’analyse des différentes interrogations sur ce projet permet d’apporter un nouvel éclairage sur la pré-Révolution en Anjou et au-delà sur les origines provinciales de la Révolution française.