
Annales historiques de la Révolution française Nº422 (4/2025)
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En avril 1802, les Français qui ont quitté, ou ne sont parfois que soupçonnés d’avoir quitté leur pays depuis l’année 1789 et les débuts de la Révolution, sont invités à le rejoindre en vertu d’une amnistie prononcée par le Premier Consul. Les biens qu’ils possédaient auparavant ont été saisis et en partie vendus. La question primordiale qui accompagne la réintégration des émigrés est, justement, de savoir comment leur faire accepter la nouvelle situation foncière née de la décennie révolutionnaire sans revenir sur les transactions effectuées depuis lors. Cet article se propose d’interroger les conditions de ces retours et les restitutions partielles qui sont concédées aux personnes qui choisissent de bénéficier de l’amnistie de 1802.
In April 1802, French citizens who had emigrated, or those merely suspected of having left the country illegally since 1789, were invited to return under an amnesty issued by the First Consul. The property they held previously had been seized and partially sold. The central question, then, for the reinstatement of the emigrants was to know how to accept the new land ownership arrangements, a consequence of the Revolutionary decade without reversing the transactions since then. This article examines the conditions of these returning emigres and the partial restitutions granted to those who chose to benefit from the 1802 amnesty.