
HISTOIRE, ECONOMIE ET SOCIÉTÉ (1/2025)
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On a accordé moins d’attention aux spectacles de curiosité, qui couvrent un vaste champ allant des « scènes d’imitation » et expériences scientifiques aux démonstrations de singes, qu’aux théâtres institutionnalisés. Les « spectacles de curiosité » n’étaient pas strictement compris dans la définition du « théâtre » ; mais cet article montre que les catégories de spectacle et de théâtre restent mouvantes car investies différemment par l’État et les artistes, entre la fin de l’Ancien Régime et l’Empire. Cela révèle les frontières poreuses de ces termes, mais aussi la manière dont les contemporains ont cherché à les contourner ou à emprunter à l’un ou l’autre domaine, révélant la plasticité des performances malgré une législation plus stricte, du moins sur le papier.
Unlike for the established theatres, much less scholarly attention has been paid to spectacles de curiosité, which cover an enormous field from “imitations of dramatic scenes” and experiments to displays of monkeys. “Spectacles de curiosité” were not strictly “theatre” ; this article shows that the boundaries of what was considered “théâtre” and “spectacles” could move significantly, pushed by both the state and the performers, over the momentous decades from the end of the Ancien Régime to the First Empire. This reveals not only the moving frontiers of such terms, but how contemporaries sought to circumvent them or borrow from the other domain to enrich their own, revealing the porosity of performance despite stricter legislation, on paper at least.

