Histoire, économie & société (2/2012)
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Depuis le début des années 1980, l’historiographie française des techniques a connu plusieurs inflexions majeures : abandon d’une approche internaliste, prise en compte des travaux américains sur la construction sociale des technologies, affirmation du concept d’innovation dans une approche d’histoire économique. Ce renouvellement s’est traduit par l’étude de nouveaux acteurs des techniques, dont les consommateurs. Signe du dynamisme également, de nouveaux espaces ont été appréhendés, de la ville à l’Europe, en se fondant sur des concepts comme celui de réseau. Cette histoire de l’innovation est rendue dynamique par les interfaces fécondes avec d’autres champs de la recherche comme le patrimoine industriel, l’histoire des entreprises ou d’autres disciplines.
Since the early 1980s, French historiography of technology has known several major inflections: giving up the internalist approach, taking the American works on the social construction of technology into consideration, using the concept of innovation in an economic history approach. This renewal has led to the study of new actors of technology, including consumers. Another sign of this dynamism is that new spaces were studied, from urban to European scales, based on concepts like network. This history of innovation is energized by the fruitful interfaces with other fields of research such as industrial heritage, business history and other disciplines.