Histoire, Économie & Société (3/2019)
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Dans les années 1820 et 1830, la fièvre jaune et le cholera s’associent à la peste pour renouveler les risques épidémiques qui pèsent sur l’espace méditerranéen. En proposant une réflexion à partir du « choc de circulations » induit par la confrontation qui met aux prises la marine de guerre française et ces grandes épidémies en Méditerranée, il s’agit bien de voir comment la Marine s’adapte au défi épidémique et s’affirme comme un acteur important d’un proto-impérialisme sanitaire français en amont des grandes conférences sanitaires internationales du second XIXe siècle. À la défense maritime passive héritée de pratiques multiséculaires de quarantaines, une approche plus dynamique aboutit à la formalisation d’un réseau hospitalier français (et au-delà européen) de points d’appuis sanitaires maritimes. Ce sont autant de positions géostratégiques essentielles alors que la France s’emploie à construire, exercer et soutenir ses ambitions méditerranéennes.
In the years 1820 and 1830, yellow fever and cholera joined plague to renew epidemic risks that weigh on the mediterranean space. By offering a reflection on the ’shock of circulations’ induced by the confrontation between the French navy and these major epidemics, it studies how the navy adapts to the challenge of epidemics and asserts itself as an important actor to a French sanitary proto-imperialism, upstream of the international sanitary conferences (second part of the XIX th century). In addition to implementing quarantines, the French navy is involved in a more dynamic approach that leads to the formalization of a French hospital network (and beyond European) to support health maritime station. These ports are essential positions while France is working to build, exercise and support its ambitions in Mediterranean.