
HISTOIRE, ÉCONOMIE ET SOCIÉTÉ (3/2025)
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De toutes les initiatives militaires françaises de la monarchie de Juillet, l’expédition d’Ancône (1832-1838) est l’une des plus oubliées. Destinée à contrer l’influence autrichienne dans les États pontificaux, tout en garantissant la stabilité politique de ces derniers, elle fut aussi un moyen pour Louis-Philippe d’avoir un relais dans l’Adriatique. Sur le plan opérationnel, l’expédition posa des enjeux logistiques, financiers et humains de plus en plus importants au fur et à mesure que la présence militaire française durait. Ancône demeurant secondaire par rapport aux intérêts stratégiques français en Méditerranée, elle restait un front relativement délaissé alors que les contestations de l’occupation française de la part des populations locales ne cessaient de croître. L’arrivée du choléra en 1835 ne fit que décupler ces difficultés et eut finalement raison de la présence du corps expéditionnaire.
Of all the French military initiatives of the July Monarchy, the Ancona Expedition (1832-1838) is one of the most forgotten. Although it was likely to prevent Austrian influence over the Papal States, while guaranteeing their political stability, it was also a means for Louis-Philippe to gain a foothold in the Adriatic. From an operational point of view, the expedition posed ever greater logistical, financial and human challenges as the French military presence lasted. As Ancona remained secondary to France’s strategic interests in the Mediterranean, it remained a relatively neglected front, while local populations continued to challenge the French occupation. The arrival of cholera in 1835 only increased these difficulties tenfold, and finally put paid to the presence of the expeditionary corps.
