Histoire, économie & société (4/2008)
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Dans les 75 années postérieures à la révolution américaine, la colonisation et la mise en valeur constituèrent l’essentiel de l’agriculture dans le Haut-Canada. En 1860, à la veille de la Confédération canadienne – quand cette province devint le coeur de celle de l’Ontario –, il s’agissait encore d’une économie principalement rurale. Cet article étudie son développement depuis les perspectives des hommes et des femmes qui en créèrent les exploitations rurales et les activités qui leur étaient associées, mettant en place une économie balancée aux échanges locaux importants. L’historiographie canadienne et impériale a dépeint une économie étroitement spécialisée et orientée vers l’exportation, alors que les produits vendus à l’extérieur n’étaient qu’un aspect d’une relation économique beaucoup plus complexe avec la Grande-Bretagne. Cette même relation soutenait l’immigration, l’importation et la création de capital, le développement des technologies clés et des institutions de l’économie du XIX e siècle.
In the 75 years after the American Revolution, settlement and the development constituted the essence of agriculture in Upper Canada. In 1860, on the eve of Canadian Confederation (when it became the heartland province of Ontario), this was still largely rural economy. This paper considers its development from the perspective the men and women who actually created its farms and associated activities, making balanced economy with extensive local exchanges. Canadian and imperial historiography has depicted a narrowly specialized and export-oriented economy, resource exports were only one aspect of a more complex relationship with Britain. That relationship sustained migration, the import and local creation of capital, the development of the key technologies and institutions of a nineteenth-century economy