
Revue d'histoire des sciences (2/2025)
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Georges Cuvier (1769-1832) décrit certains organismes comme plus parfaits que d’autres qu’il considère également comme parfaits. Tobias Cheung (2001) soutient que la logique de Cuvier nécessite le paradoxe d’une organisation vivante qui est à la fois parfaite et imparfaite. J’offre deux raisons pour lesquelles cette conclusion ne suit pas. Premièrement, la perfection de l’organisation animale s’est faite par degrés plutôt que par tout ou rien. Deuxièmement, Cuvier utilise la notion de perfection pour désigner la complexité anatomique de l’organisation animale. Puisque la complexité se faisait en degrés, la perfection aussi. Il n’y a donc pas de paradoxe. Le caractère relatif de la perfection et de la complexité s’explique grâce à la méthode comparative de Cuvier.
Georges Cuvier (1769–1832) described some organisms as more perfect than others which he also considered as perfect. Tobias Cheung (2001) argued that the logic of Cuvier necessitates the paradox of the organization of a living being which is both perfect and not perfect. I offer two reasons why this conclusion does not follow. First, perfection of animal organization came in degrees rather than in an all-or-none fashion. Second, Cuvier used the notion of perfection to refer to the anatomical complexity of animal organization. Since complexity came in degrees, so did perfection. Therefore, there is no paradox. The relative character of both perfection and complexity are explained as a result of Cuvier’s comparative method.