L’oeuvre de Gérard Simon concerne simultanément deux domaines : celui des sciences, dans l’acception moderne de ce mot, celui des « savoirs », c’est-à-dire des connaissances, ou prétendues telles, non scientifiques, ou pré-scientifiques, ou para-scientifiques. Dans la présente étude, on s’interroge sur les relations possibles entre ces deux domaines, tant au point de vue de l’ordre de succession historique qu’à celui du contenu cognitif rassemblé dans des systèmes doctrinaux divers. On réunit à cette fin les indications disséminées dans de nombreux textes de Gérard Simon, qu’il est instructif de rapprocher. On conclut qu’il n’y a pas de modèle unique et typique pour les rapports entre les savoirs et les sciences.