Revue d'histoire des sciences - Tome 67 (2/2014)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
La compréhension chez Ernst Schröder du rôle de la logique dans le projet de fonder les mathématiques a été profondément influencée par son analyse de la logique des relatifs telle que présentée par Charles Peirce. L’algèbre ou logique des relatifs est devenue la clé pasigraphique de la création d’un langage universel de nature scientifique, étant déjà esquissée de façon programmatique dans les premières publications de Schröder sur la sémiotique. Elle est devenue l’outil d’élaboration d’une « algèbre absolue », une théoriegénérale des connexions. Les écrits logiques de Schröder datant des années 1895-1901 ne traitent donc pas principalement de l’application des méthodes mathématiques à l’analyse de la logique, mais plutôt, en accord avec la thèse fondamentale du logicisme, de la description et de l’analyse des mathématiques au moyen de la logique. On trouve des indices de la conversion de Schröder au logicisme dans sa correspondance avec Paul Carus et Felix Klein.
Ernst Schröder’s understanding of the role of logic in the project of founding mathematics was deeply affected by his analysis of the logic of relatives as presented by Charles S. Peirce. The algebra and logic of relatives became the pasigraphic key for creating a scientific universal language having been already demanded programmatically in Schröder’s early writings on semiotics. It became the tool for elaborating an « absolute algebra », a general theory of connections. Therefore his logical writings in the years between 1895 and 1901 do not mainly deal with the application of mathematical methods to the analysis of logic, but, rather in accordance with the basic thesis of logicism, with the description and analysis of mathematics by means of logic. Evidence for Schröder’s turn to logicism is given by testimonies from his correspondence with Paul Carus and Felix Klein.