
REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS (2/2022)
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La réfutation de Kircher dans l’Essai sur les hiéroglyphes des Égyptiens de William Warburton a connu une large réception en France, ayant notamment influencé Condillac et servi de référence à l’Encyclopédie, spécialement dans les articles consacrés au langage, à la figure ou à l’énigme. Cet article étudie la façon dont Warburton surpasse les travaux de ses prédécesseurs et entretient un rapport complexe avec les travaux égyptologiques de Kircher. Si Warburton juge, comme la plupart de ses contemporains, la méthode de Kircher peu scientifique, le Theatrum Hieroglyphicum et la China Illustrata lui servent néanmoins de sources précieuses, la plupart des gravures de l’Essai étant issues de ces deux ouvrages dont il reconnaît ainsi la valeur documentaire.
The refutation of Kircher in William Warburton’s Essai sur les hiéroglyphes des Égyptiens was widely received in France, influencing Condillac and serving as a reference for the Encyclopédie, especially in the articles on language, figures and enigmas. This article examines the way in which Warburton surpassed the work of his predecessors and maintained a complex relationship with the Egyptological work of Kircher. Although Warburton, like most of his contemporaries, considered Kircher’s methods as unscientific, he nevertheless drew most of the engravings in his Essay from the Theatrum Hieroglyphicum and the China Illustrata, thereby recognising the documentary value of these two works.

