REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS (4/2022)
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La pratique de la méditation bouddhique dite asubha-kammaṭṭ hāna qui consiste à contempler des cadavres humains dans différents états de décomposition, encore pratiquée aujourd’hui en Thaïlande, est très peu représentée dans l’art siamois. Si les manuscrits, datant pour l’essentiel du xixe siècle, présentent rarement l’ensemble des dix méditations, une armoire à manuscrits du xviie siècle a fait, quant à elle, l’objet d’une décoration par la figuration de ces dix méditations bouddhiques, chacune d’entre elles accompagnée d’une légende explicative. Cette contribution vise à mettre en corrélation les sources textuelles bouddhiques de la tradition theravāda et les représentations des dix laideurs qui renvoient également, pour certaines, à des rites funéraires pratiqués au Siam.
The practice of Buddhist meditation known as asubha-kammaṭṭhāna, which consists of contemplating human corpses in various states of decomposition, still practiced today in Thailand, is very little represented in Siamese art. Although the manuscripts, dating mainly from the 19th century, rarely present all ten meditations, a 17th-century bookcase was decorated with the ten Buddhist meditations, each accompanied by an explanatory caption. This contribution aims to correlate the Buddhist textual sources of the Theravāda tradition with the representations of the ten uglinesses, some of which also refer to funerary rites practiced in Siam.