Revue de l'histoire des religions (2/2009)
Numéro épuisé
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Au cours de sa vie, Max Müller (1823-1900) a plus d’une fois tenté de démontrer l’unité de pensée entre stoïciens, néo-platoniciens, chrétiens et védantistes par la mise en équation de bráhman = verbum. L’approche étymologique qu’il définissait comme « la Science de la Vérité » devait prouver que du Levant au Ponant, les philosophes avaient abouti naturellement aux mêmes conclusions cosmogoniques : le monde phénoménal fut engendré par le logos pour les philosophes grecs, le logos ton Teonou verbum dei pour les chrétiens ou le bráhman pour les rsi et les philosophes védantistes. La présente recherche vise à s’interroger sur le contexte historique d’une telle démonstration, les motivations sous-jacentes et les procédés méthodologiques de son auteur.
More than once in the course of his life, Max Müller (1823-1900) sought to show the unity of thought between the Stoics, neo- Platonists, Christians and Vedantists by means of the equation : bráhman = verbum. For Müller, the etymological approach or “the Science of Truth”, showed that from East to West, philosophers naturally came to the same conclusions regarding the origins of creation : the phenomenal world was born of the logos for Greek philosophers, of the logos ton Teon or verbum dei for Christians and of the bráhman for rsi and Vedantist philosophers. This paper looks into the historical context of this posi tion, the underlying motives and the methodological processes of the author.