Revue de l'histoire des religions (1/2012)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Cette étude accepte la thèse d’une origine romaine de l’« Épître aux Hébreux » à la fi n du premier siècle de l’ère chrétienne. Cela suppose un auditoire instruit, apparu la fin de l’époque néronienne ou flavienne et rompu à la culture romaine, telle qu’elle s’exprime dans les édifices publics, les images et même – si l’on songe à un contexte familial juif – les rituels. Le texte est ainsi analysé en termes de culture et de religion urbaines contemporaines. Une attention spéciale est accordée aux rôles des prêtres, rôles qui sont comparés à celui, central, de pontifex maximus, assuré par les empereurs romains, et aux développements des principaux sacerdoces publics dans la seconde moitié du premier siècle de notre ère.
The paper accepts the thesis of a Roman origin of “Hebrews” around the end of the fi rst century AD. This implies an educated audience raised in late Neronian or Flavian times and informed by Roman culture as expressed in public buildings, images and even—if we think about a Jewish family background—rituals. The text is thus analyzed in terms of contemporary urban culture and religion. Special attention is given to the priestly roles discussed. These are compared to the prominent role of pontifex maximus of the Roman emperors and to the developments of major public priesthoods during the second half of the fi rst century AD