La démarche traditionnelle des études féministes comme celle des gay studies a été fondée sur la notion de minorité, opposant une identité opprimée à une identité dominante. La référence aux textes du féminisme noir-américain constitue une référence importante pour l’étude des logiques minoritaires à un moment où la relation entre racisme et sexisme devient un élément constitutif des études féministes en France. Cette posture pose la question de l’expression et de la reconnaissance des minorités placées en situation subalterne. Ici, la norme imposée par le genre constitue une référence historique et politique précise qui, pour s’affirmer, doit revendiquer ses particularismes.