Le français aujourd'hui n° 175 (4/2011)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
L’article a pour objectif de distinguer la manière dont certains linguistes (Saussure, Sapir, Benveniste) approchent le texte littéraire, d’observer quel objet particulier ils en font, et aussi ce que le texte littéraire leur permet d’avancer dans leur recherche sur le langage en général. On y réfléchit particulièrement sur le travail de Benveniste, et sur sa recherche restée manuscrite sur Baudelaire, qui appelle à une « conversion du point de vue ». Dans un projet d’article intitulé « La langue de Baudelaire », écrit en 1967 pour la revue Langages, on trouve une importante archive manuscrite (370 feuillets) contenant tout le laboratoire du chercheur : des relevés de termes, de vers, de fréquence, de temps verbaux, et des tentatives d’écriture, débutantes ou plus abouties, d’une théorie générale du langage poétique. L’analyse de ces matériaux montre que la linguistique peut être autre chose qu’une boite à outils pour l’analyse des textes littéraires. Et que, pour certains linguistes, la réflexion sur les langues et le langage n’est pas séparable de la réflexion sur la littérature.