Langue française n° 165 (1/2010)
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Cet article est sur le sens de l'adverbe français only et se concentre sur diverses utilisations qui constituent des défis pour les analyses traditionnelles : dans only questions rhétoriques et qui perd son only sens restrictif lorsqu'il est associé à un argument temporel. On prétend que ces différents usages peuvent être comptabilisés de manière unifiée, si l'on subtitutes à une analyse en deux dimensions, basé sur la distinction entre l'affirmation et la présupposition, une analyse en trois dimensions, en tenant compte également Implicatures déclenchées par l'adverbe. Nous affirmons que only, quand il est associé à A dans la phrase P (A), transmet trois différents types de contenus : un négatif (pas plus que A est P), ce qui correspond à la partie assertive, positive (à moins a est P), ce qui correspond à la partie présuppositionnelle, et un scalaire (a est faible sur une échelle contextuellement pertinente), qui est responsable des effets sémantiques et pragmatiques telles que le biais dans les questions et l'évaluation ou la saveur modale dans certains assertions. L'article montre également que l'associé de only peut être un constituant ou un mot, mais aussi une catégorie fonctionnelle telle que la force illocutoire ou l'expression tendue.
This article is about the meaning of the French adverb seulement and focuses on various uses which constitute challenges to traditional analyses: seulement in rhetorical questions and seulement which loses its restrictive meaning when associated with a temporal argument. It is argued that these various uses can be accounted for in a unified way, if one subtitutes to a two dimensional analysis, based on the distinction between assertion and presupposition, a three dimensional analysis, considering also implicatures triggered by the adverb. We claim that seulement, when it is associated with A in the sentence P(A), conveys three different types of contents: a negative one (no more than A is P), which corresponds to the assertive part, a positive one (at least A is P), which corresponds to the presuppositional part, and a scalar one (A is low on a contextually relevant scale), which is responsible for semantic and pragmatic effects such as the bias in questions and the evaluative or modal flavour in certain assertions. The article also shows that the associate of seulement may be a constituent or a word, but also a functional category such as the illocutionary force or the tense phrase.