Langue française n° 170 (2/2011)
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Cet article s’inscrit dans le cadre d’une linguistique praxéologique, telle qu’on la développe à Fribourg (CH). Les textes oraux y sont analysés en tant que structures d’actions. L’examen des marques prosodiques (intonatives) d’une part, et segmentales d’autre part, fait apparaître une articulation en trois rangs d’unités : (i) des UA (unités d’actualisation) élémentaires ; (ii) des énonciations, groupes d’UA correspondant à l’encodage d’un signe maximal autonome ; (iii) des périodes, suites d’énonciations formant un programme communicatif clos, borné par une intonation conclusive. La combinatoire des UA en énonciations, ou micro-syntaxe, repose principalement sur des rapports de dépendance morpho-syntaxique. La combinatoire des énonciations en périodes, ou macro-syntaxe, repose, elle, sur des relations de pertinence, mettant en jeu les états successifs du savoir partagé construit par le discours.
This paper comes within a praxeological framework of linguistics, as it is proposed and developed in Fribourg (CH). Oral texts are analyzed as actions structures. An examination of prosodic (intonational) markers on one hand, and segmental markers on the other, reveals a three ranks of units structure: (i) elementary UA’s (actualization’s units); (ii) enunciations, i.e., UA’s groups, which correspond to the encoding of an autonomous maximal sign; (iii) periods, i.e., enunciations sequences that form a communicative program that is closed and marked with a conclusive intonation. UA’s combinatory into enunciations, i.e., microsyntax, essentially relies on morphosyntactic dependencies. As for enunciations combinatory into periods, i.e., macrosyntax, it rests on relevance relations, which involve successive states of shared knowledge constructed by the discourse.