Langue française n° 177 (1/2013)
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Notre contribution a pour objectif, non pas de proposer une nouvelle définition de l’intensité, qui règlerait tous les problèmes que pose cette notion, mais de mettre en évidence comment la conception standard de l’intensité comme « quantité de propriété » est amenée, par des « dérapages incontrôlés », à des mutations définitoires qui aboutissent à une autre intensité qui n’est plus de l’ordre de la quantité, mais de la qualité. Nous essaierons en effet de montrer que, pour dissiper la confusion qui règne dans la conception que l’on a de l’intensité, il est nécessaire de distinguer deux acceptions différentes : l’intensité comprise comme détermination quantitative de propriétés et l’intensité comprise comme étant elle-même une propriété, en l’occurrence une qualité. Cette distinction, on le verra chemin faisant, est à même de résoudre un grand nombre de difficultés qu’a pu faire naître dans les travaux linguistiques le recours à la notion d’intensité.
Our contribution does not aim at introducing a new definition of intensity that would be a solution to all the problems that this notion sets, but rather at showing up how the standard conception of intensity as a ‘quantity of property’ leads through uncontrolled deviations to definitory mutations ending in another conception of intensity, this time based on quality and not on quantity. As a matter of fact, we will show that in order to dissipate the confusion that prevails as far as intensity is concerned, two different meanings must be distinguished: intensity seen as a quantitative determination of properties on one hand, and intensity defined as being itself a property, that is a quality, on the other one. Such approach, as will be seen, will allow to solve an great number of obstacles that were traditionally linked to linguistic works appealing to such a notion.