Littérature nº 171 (3/2013)
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Thomas Bernhard, nihiliste ? Voilà un séditieux prétexte pour nier, justement, la radicale rigueur de Thomas Bernhard. Pour refuser de considérer positivement l’esprit systématique avec lequel il relie le problème de l’écriture à celui de son origine. Écrire, c’est recommencer d’écrire, faire en sorte que l’écriture continue en dépit du fait – originel – que l’écrit trahit tout ce dont il s’empare : la pensée, la vérité, la réalité. Cette aporie, comment la dépasser ?
Thomas Bernhard, a nihilist ? This constitutes a polemical pretext in order to deny – to no-one’s surprise – Thomas Bernhard’s radical rigour. This is order to refuse to consider in a positive light the systematicity with which he links the problem of writing to that of its origins. To write is to start writing again, to organise writing’s continuity despite the fact – a fact of its nature – that writing betrays everything it lays claim to : thought, truth, reality. How can the aporetic nature of this fact be transcended ?