LANGAGES N° 235 (3/2024)
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Du fait de facteurs génétiques mais aussi sociaux et institutionnels, seul un petit nombre d’enfants sourds a accès à la langue des signes dès la naissance dans des conditions naturelles. Beaucoup de sourds, bien qu’ils n’entendent pas, sont élevés uniquement dans la langue vocale du pays ; ils acquièrent la langue des signes ultérieurement, parfois à l’adolescence ou à l’âge adulte. L’article s’intéresse aux enjeux liés à l’acquisition tardive de la langue des signes. Il montre que la privation de cette langue peut avoir des conséquences linguistiques et cognitives importantes pour l’enfant sourd mais que celui-ci est aussi capable d’une grande résilience linguistique. Nous présentons le test TELSF2, qui permet d’évaluer le niveau de langue des signes française de l’enfant et ouvre ainsi la porte à une remédiation de la langue et des apprentissages.
Due to genetic, social and institutional factors, only a small number of deaf children have access to sign language from birth under natural conditions. Many deaf people, although they do not hear, are raised exclusively in the country’s spoken language, they acquire sign language later, sometimes in adolescence or adulthood. This paper looks at the issues involved in late acquisition of sign language. It shows that deprivation of sign language can have significant linguistic and cognitive consequences for deaf children, but that they are also capable of great linguistic resilience. We will present the TELSF2 test, which assesses a child’s level of French sign language and thus enables learning to be remediated.