Romantisme n° 140 (2/2008)
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Le vers syllabique, bien qu’il hérite d’une tradition classique ayant progressivement perdu ses vertus poétiques, est devenu au XIXe siècle l’instrument privilégié du lyrisme moderne, capable de figurer dans ses formes artistiques la présence subjective de l’auteur. On se propose ici d’examiner les avatars de cette conception lyrique qui, de Lamartine à Mallarmé, conduit à une poétique du vers toujours plus dense, elliptique et hermétique mais qui, quelles que soient les formes particulières qu’elle adopte et du fait de ses singularités mêmes, vise dans tous les cas à inscrire dans le poème la présence latente du sujet écrivant.
Syllabic verse, though it comes from a classical tradition which had gradually lost its poetical powers, became in nineteenth century the main medium for modern lyrism, because it proved able to figure through its artistic features author’s subjectivity. This article intends to analyse the evolution ot this lyrical æsthetics which, from Lamartine to Mallarmé, leads to a more and more compact verse, elliptical and obscure but which, because of its very singularities, aims to inscribe the writer’s implicit presence inside the poem.