Il est difficile de dresser un tableau détaillé des contenus et des modalités des enseignements littéraires dans les universités françaises ; il n’en demeure pas moins que, à l’exception des langues anciennes, les encadrements et les effectifs littéraires connaissent une stabilité d’ensemble. Le maintien de cette attractivité s’accompagne toutefois d’une très grande fixité dans les objets étudiés et les méthodesmises en oeuvre. Le poids, le rayonnement et l’impact des concours de recrutement des enseignants du second degré et de la distribution par siècles qui préside à leur préparation modèlent les carrières et contribuent à réduire l’espace dévolu aux innovations. C’est notamment le cas en ce qui concerne les approches transdisciplinaires conduites à partir d’objets émergents ou de problématiques renouvelées : littérature d’enfance et de jeunesse, francophonie, par exemple. Il en va de même de la modestie de la place faite aux écritures créatives.