Littérature n° 177 (1/2015)
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Baudelaire aimait les cadres : ceux des tableaux d’abord.Mais il aimait aussi le maquillage qui entoure les yeux et les fenêtres qui encadrent le ciel. On interroge cette fascination. Sa racine est énergétique – le cadre convertit la vaporisation en concentration. Tout est là. Mais il y a plus : nous avons besoin de cadres pour tenir nos fantômes. C’est ce que révèle une analyse du poème multiple « Un fantôme » dont la troisième section s’intitule « Le cadre ». Le cadre relève de l’esthétique baudelairienne et plus encore de l’imaginaire de la forme qui structure sa poétique. Le poème a besoin d’un cadre. Le poème est un cadre.
Baudelaire loved frames : picture frames above all others. But he also liked the make-up that surrounds the eyes and the windows that frame the sky. This fascination will be examined. It has energy roots - the frame converts vaporization into concentration. That is all. But there is more : we need frames to hold our ghosts. This is what transpires from an analysis of the multiple poem « A Ghost », whose third section is entitled « The Frame ». The frame pertains to Baudelaire’s aesthetics and even more to the imagination of form which structures his poetics. The poem needs a frame. The poem is a frame.