Dans son ultime séminaire au Collège de France consacré aux photographies du « monde proustien », Barthes fait le voeu d’engager une parole de l’àcôté, presque buissonnière, qui ne ferait que légender les images aimées sans les grever du poids de la théorie. Cet article retraverse les légendes photographiques de l’oeuvre de Barthes, depuis le Michelet jusqu’à La Chambre claire. Il tâche de rendre compte d’une forme gratuite de l’écriture du critique, jamais considérée comme telle en raison même de sa position décrochée. Or, c’est précisément en raison de cette tenue périphérique, inscrite dans la marge d’une pratique d’amateur et comme li bérée, qu’on peut y lire la trace certaine d’un investissement poétique.