LITTÉRATURE Nº201 (1/2021)
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Face à une crise environnementale de plus en plus aiguë à l’échelle planétaire, un grand nombre de créations littéraires et artistiques prennent en charge la figuration d’espaces dévastés. Dans notre article, nous pensons en particulier à la décharge (Lucie Taïeb), l’île (Chloé Chaudet), et la ligne d’aridité (Claire Gallien). Notre approche critique vise à lier l’étude locale de la dévastation dans ses représentations littéraires et une approche multiscalaire des lieux dévastés. Notre démarche permet ainsi de repenser les géographies littéraires selon une perspective transculturelle tout en évitant l’écueil d’une pensée trop vague et décontextualisée de la mondialisation. À cet égard, la littérature s’avère un lieu privilégié de mise en relation et en tension des multiples échelles de la dévastation.
Faced with an increasingly acute global environmental crisis, a large number of literary and artistic creations take charge of representing devastated spaces. Our article analyses in particular the devastated spaces of the landfill (Lucie Taïeb), the island (Chloé Chaudet), and the aridity line (Claire Gallien). Our critical line aims at linking a geographically specific study of the literary representations of local devastation with a multiscalar interpretation of devastated places. Our approach makes it possible to think out literary geographies seen from a transcultural perspective and, at the same time, to avoid the pitfalls of a loose and decontextualized analysis of globalization. In this regard, literature turns out to be a privileged place to connect and switch on the multiple scales of devastation.