
LITTÉRATURE Nº206 (2/2022)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Si la figure maternelle occupe une part non négligeable de l’oeuvre d’Annie Ernaux, sa représentation ne cesse d’être interrogée. D’abord personnage des premiers romans, la mère de l’écrivaine semble perdre ses caractéristiques romanesques dans les récits factuels, Une femme et « Je ne suis pas sortie de ma nuit ». Pour autant, le romanesque n’est pas congédié : il s’inscrit dans la structure de l’oeuvre et dans la tension de l’écriture à la recherche d’une « vérité » des images maternelles.
If the mother figure occupies a non negligible part in Annie Ernaux’s work, its representation is still being questioned. At first a character in the former novels, the female writer’s mother seems to lose its romantic characteristics in the narratives of facts : A Woman’s Story and I Remain in Darkness. However, the romantic is not dismissed : it is inscribed in the work’s structure and in the tension of the writing in quest of a « truth » of maternal images.

