Romantisme n° 143 (1/2009)
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Autrefois incarnant les enfers, le mal et la destruction, le feu devient au tournant des XVIIIe et XIXe siècle une source constructive et positive dans la peinture anglaise sous l’influence de la science. Turner, une des puissances montantes de l’art britannique de l’époque, reflète en partie cette tendance à concevoir le feu comme acteur principal des bouleversements géologiques dont la Terre aurait été le témoin. Passionné de sciences, et notamment de géologie, Turner, semble s’inspirer à ce propos des théories plutonistes de James Hutton, géologue écossais du XVIIIe siècle qui pour la première fois, fit de feu un acteur principal de l’histoire de notre planète. Ainsi, à la croisée des sciences, et des arts, la thématique du feu prend alors un aspect inédit qui jusqu’ici avait été négligé dans la littérature artistique
Embodying in the past, the hell and the destruction, the fire becomes at the turning point of the XVIIIth and XIXth centuries, a constructive and positive source in the English painting under the influence of the science. Turner, one of the great painters of his day reflects partially this tendency to conceive the fire as main element of the geological upheaval earth of which would have been the witness. Interested in science, and particularly geology, Turner seems to draw his inspiration from the plutonist theories by James Hutton, naturalist of the XVIIIth century who for the first time make of the fire the mainspring of the history of our planet. So, at the crossing of sciences and arts, the subject of the fire take on an original appearance, neglected so far in the artistic literature.