Romantisme n° 170 (4/2015)
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Cet article se propose d’explorer les spécificités du merveilleux anglais à l’époque victorienne. Alors que le merveilleux anglais connaît un âge d’or au XIXe siècle qui coïncide avec une conception nouvelle de l’enfant, les contes de fées investissent aussi des domaines qui ne sont pas exclusivement réservés à la jeunesse, tels que la peinture figurative ou les arts vivants comme l’opéra ou le ballet. Les Anglais, en proie à la nostalgie d’un monde rural menacé de disparition, aiment croire aux fées au point d’en faire une religion de substitution dans un monde ébranlé par l’argument darwinien. Cet article souhaite montrer la persistance d’une culture féerique héritée des Victoriens qui fait du merveilleux anglais un culte aujourd’hui unique au monde.
This article wishes to explore the characteristics of English fantasy in the Victorian era. The golden Age of English fantasy in the nineteenth century coincided with a new understanding of childhood. In that period, fairy tales also pervaded areas that where not specifically addressed to children such as opera, ballet or pictorial arts. The Victorians believed in fairies to such an extent that it somewhat became a surrogate religion in a post-Darwinian world. In this article, I would like to show how the culture of fantasy inherited from the Victorians led to the cult of children’s literature today.