Romantisme n°184 (2/2019)
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L’article analyse lalithographie d’Emil Nolde Faust (1911), est ampe autonome et singulière, qui renouvelle l’interprétation graphique du Faust de Goethe, assumée au XIXe siècle par trois supports principaux (les séries gravées ou lithographiées inspirées de l’œuvre, les éditions monumentales ornées de la tragédie, et les livres illustrés et populaires à l’imagerie répétitive). La lithographie naît d’un dialogue des arts, notamment les mises en scène de Max Reinhardt, et diffère largement de l’aquarelle homonyme à laquelle elle est comparée. L’estampe correspond à une lecture synthétique de Faust I et de Faust II, à forte teneur mythique, artistique et symbolique, plus précisément, à une rune gravée dans la pierre, qui fait de Faust un grand poème primitif.
The article analyses Emil Nolde’s lithograph Faust (1911), a singular and solitary print, and reveals a renewed graphic interpretation of Goethe’s Faust (by contrast to the engraved or lithographed series inspired by the play, the monumental and ornate editions of the tragedy, and the illustrated and popular books of repetitive imagery, frequent in the 19th century). The lithograph arises from a dialogue between the arts, mainly Max Reinhardt’s performances, and differs largely from the homonymous watercolour to which it is compared. It corresponds to a synthetic reading of Faust I and Faust II, of strong mythical, artistic and symbolic purport, more precisely, to a rune carved in stone that sees in Faust a great primitive poem.