Romantisme N°199 (1/2023)
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À travers un corpus français et anglais (La Comtesse de Charny et Le Chevalier de Maison-Rouge de Dumas, Un conte de deux villes de Dickens, et la saga du Mouron Rouge d’Emma Orczy), l’article s’interroge sur les liens entre représentation du Tribunal révolutionnaire et conception de la Révolution (notamment pensée contre-révolutionnaire anglaise). Souvent point d’aboutissement des intrigues romanesques et objet de fascination, la scène de procès devant le Tribunal révolutionnaire concentre un certain nombre de clichés : les foules et leur violence, l’animalité et le sadisme du peuple et des jurés, la dimension carnavalesque des procès. De telles descriptions révèlent de la caricature, ce qui amène à une interrogation sur la légitimité de cette justice révolutionnaire. Les auteurs y répondent différemment, selon leur culture politique et le rapport qu’ils entretiennent avec l’Histoire.
This paper, through a corpus of French and English novels (Aleaxandre Dumas’ The Countess of Charny and The Knight of Maison-Rouge, Charles Dicken’s A Tale of Two Cities, Emma Orczy’s Mouron Rouge saga), focuses on the links between representation of the Revolutionary Tribunal and conception of the Revolution (in particular in English counter-revolutionary thinking). The scene of a trial before the Revolutionary Tribunal, a common outcome of novelistic intrigues and a point of fascination, draws upon a number of clichés: crowds and their violence, the animality and sadism of the people and of the members of the jury, the carnival aspect of the trials. Such descriptions are almost caricatures, and lead to questioning the legitimacy of this revolutionary justice. Authors respond differently according to their political culture and the relationship they have to History.