
Carrefours de l'éducation n° 34 (2/2012)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
La puissance et la profondeur de la dimension économique de la globalisation semblent occulter d’autres aspects, notamment ceux liés à la culture. Un demisiècle après les indépendances dans les pays de l’ancien empire colonial, l’impact de la globalisation peut être perçu aussi bien comme accès à une modernité libératrice d’un passé dominé par la tradition et l’humiliation, que comme chance offerte à la rencontre, au « métissage » et à la diversité ou encore comme résurgence sous une autre appellation des anciennes formes de domination exercées par l’Occident ouvrant un espace pour la révolte des « damnés de la terre » et des sans voix. Entre « mémoire culturelle » essentialisation et ouverture sur fond d’homogénéisation/ hétérogénéisation, nous nous interrogeons ici sur les représentations de la globalisation chez des élèves sénégalais de classes de troisième et de terminale, en milieu urbain et en milieu rural de la région cosmopolite de Thiès à travers une enquête réalisée en été 2010.
The power and extent of globalization’s economic dimension appears to overshadow other aspects, notably those related to culture. Half a century after independence, the countries of the former colonial empire can perceive the impact of globalization as much as a way towards a modernity liberating them from a tradition and humiliation dominated past, as a chance offered for encounters, the mixing of cultures and diversity. Or again as a resurgence of old forms of Western domination by another name, thus giving room for revolt by the “Wretched of the Earth”and those without a voice. Between “cultural memory” essentialization and an opening-up against a background of homogenization/heterogenization, we sought to understand the representations of globalization among Senegalese pupils’ from the end of ‘middle’ school and final high school classes. A survey was made in an urban area and in a rural one of the cosmopolitan region of Thiès in summer 2010.