
CARREFOURS DE L'ÉDUCATION N° 59 (1/2025)
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L’erreur pour co-construire de l’intelligence collective et des savoirs entre enseignants et élèves dans le premier et second degré Depuis la loi de refondation de l’école (2013), la collaboration et les pratiques d’enseignement font partie des préoccupations des acteurs de la communauté éducative en France. Notre étude a pour visée de montrer comment, à partir des erreurs des élèves, se développe le processus d’intelligence collective en situation d’apprentissage. Dans l’environnement scolaire, l’erreur peut se transformer en instrument de réussite collective. En résonnance avec l’esprit constructiviste d’Astolfi (1997, p. 22.) pour qui « apprendre, c’est prendre le risque de se tromper », nous pensons qu’apprendre c’est accepter collectivement les erreurs des uns et des autres pour co-construire nos savoirs. Du point de vue des apprentissages, l’intelligence collective et les traitements des erreurs sont observables. C’est dans ce contexte, que nos travaux s’inscrivent dans une démarche qualitative centrée sur des observations et des entretiens auprès des enseignants du secondaire et du primaire. L’analyse des données met en évidence l’importance de l’erreur, ses modes de résolution à partir des interactions entre enseignants et élèves dans la perspective de co-construction des savoirs.
Since the implementation of France’s school reform law (loi de refondation de l’école) in 2013, collaborative and teaching practices have been a concern among members of France’s educational community. Our study aims to demonstrate how, by leveraging pupil errors, the process of collective intelligence is developed in a learning setting. In the school environment, mistakes can be converted into a tool for collective success. In resonance with the constructive spirit of Astolfi (1997, p. 22.), for whom “learning, is taking the risk of making a mistake”, we believe that learning is collectively accepting each other’s errors in order to co-construct our knowledge. From a learning perspective, collective intelligence and the handling of errors can be observed. In this context, our work forms part of a qualitative approach focusing on observations and interviews with primary and secondary school teachers. An analysis of the data highlights the importance of errors and their correction through teacher-pupil interactions with a view to co-constructing knowledge.