Annales de géographie - N° 736 (6/2020)
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L’approche officielle des parcs nationaux en Suède se caractérise actuellement par un moment important en ce qui concerne la réglementation. Le développement régional, les stratégies participatives en matière de planification et une certaine marchandisation de la nature sont les caractéristiques les plus visibles de ce changement de politique. Bien qu’ils puissent être considérés comme des développements nouveaux en soi, alimentant un régime émergent de conservation par accumulation, ils témoignent d’une trajectoire plus longue d’ambivalence idéologique et matérielle envers la nature au cours du développement capitaliste. Plus spécifiquement, c’est une ambivalence qui montre les traces des approches précédentes de la planification et des tensions aux frontière de la nature humaine et non humaine, l’accumulation et la conservation. De différentes manières, cela fait ressortir les préoccupations centrales de la justice environnementale en matière de participation, de reconnaissance et de distribution, ce qui appelle à une profonde géographie historique de la justice environnementale
The official approach to national parks in Sweden is currently experiencing a remarkable regulatory moment. Regional development, participatory strategies in planning, and a certain commodification of nature are the most conspicuous features of this shift in policy. While these may be considered as novel developments in their own right, feeding an emergent regime of conservation by accumulation, they bear witness to a longer trajectory of ideological and material ambivalence towards nature in the course of capitalist development. It is an ambivalence, more specifically, that shows traces of past planning efforts and boundary struggles between human and nonhuman nature, accumulation, and conservation. In different ways this brings out central environmental justice concerns of participation, recognition, and distribution, thus beckoning a deep historical geography of environmental justice.