La contribution questionne la complexité des spatialités africaines contemporaines à travers la mise au jour d’un réseau de marchés mondialisés depuis la Tunisie. En effet, sur des bases articulant des contextes locaux d’opportunités et des dynamiques mobilitaires, il s’agit de restituer le processus de connexion au monde – et aux exportations chinoises en particulier – d’individus et de lieux en situation de marginalité sociale, économique et spatiale. Au-delà de ces résultats, l’article cherche à en restituer la fabrique à travers la pratique d’un terrain en réseau. Cette approche méthodologique s’est nourrie de la complexité de l’espace relationnel observé qui a encouragé des expérimentations et des adaptations. Cependant, travailler ces réseaux marchands labiles aux pratiques de contournement complexes, c’est aussi se laisser surprendre par les opportunités du terrain. Dans les espaces discrets de la mondialisation, la donnée à construire se présente parfois au géographe malgré lui.